Ce dimanche, c'est la Journée mondiale des économies d'eau !

Au début du XXe siècle, à quelques kilomètres des grandes villes côtières et des villas luxueuses, certains villages souffraient encore du manque d'eau potable..

« L'aiga à maioun es arribada tardi », l'eau courante n'est arrivée que dans les années 50 dans certains village alors que l'eau agricole elle a toujours été l'objet de vives tensions entre paysans. « Li era meme proch de Grassa lou paìs de la set » le pays de la soif « qu'era lou vilage de Cabris » un village qui doit beaucoup au maire de l'époque le docteur Belletrud qui se battra pour que les habitants de Cabris puissent avoir accès à l'eau potable.

Pour parer à ce manque d'eau, les habitants de Cabris s'en remettent tout d'abord à Dieu.

« Lu abitant faran un mouloun de proucessioun », des processions auxquelles s'associent les habitants de Speracedes et de Peymenade qui parfois sur le chemin du retour avaient la joie de voir tomber sur eux la pluie miraculeuse, mais jusqu'au début du XXe siècle, les habitants se contentent de 3 petites sources, dont celle de Pourcieux qui se contamine au début du siècle. C'est finalement à dos d'âne que Cabris sera ravitaillé en eau.

Un village assoiffé à quelques kilomètres de Cannes et de ses hôtels de luxe va rapidement choquer l'opinion publique

Lu journal de l'epoca dihon acò :

« La disette en eau oblige les habitants de Cabris à recueillir et à consommer des eaux que partout ailleurs on envoie à l’égout. » « Finalamen cau asperà 1931 per veire l'aiga arriba à Cabris » avec la mise en service du canal Belletrud grâce à qui le village de Cabris ne serait plus appelé le pays de la soif !