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Quand Arambourou faisait son cinéma à Châtellerault

À retrouver dans l'émission
Village de France
Du lundi au vendredi à 7h22, Rediffusion à 12h10

A Châtellerault dans la Vienne, le photographe Charles Arambourou a organisé les premières projections cinématographiques à la fin du 19 ème siècle.

Village de France © Getty

Au-delà des très nombreux témoignages photographiques qu'il réalise dans le Poitou, Charles Arambourou comprend ainsi rapidement le potentiel du cinématographe alors tout juste naissant. Une volonté qui s'inscrit dans la lignée de la première séance publique payante du Cinématographe Lumière, qui se déroule le 28 décembre 1895, au Salon Indien du Grand Café à Paris.

Le Théâtre des attractions

Nous sommes en septembre 1896. Charles Arambourou déicide alors d'aménager son Théâtre des Attractions. Cette   première   salle   de   spectacle cinématographique de Châtellerault est implantée au 18 rue des Limousins, à quelques dizaines de mètres du studio du photographe. Il y a imaginé un véritable spectacle autour des images animées. Le son, les bruits et la musique font ainsi partie intégrante des représentations qu'il va donner.

Photo, musique et cinéma

Le  grand jour de la première a lieu le dimanche  20 septembre. Pour 50 centimes, les spectateurs découvrent tout d'abord avec émerveillement le premier programme de distractions composé d’un défilé de photographies. Des morceaux de musique sont joués entre chaque sujet du programme. Les projections animées de différentes scènes font ensuite sensation. Les images qui défilent à l'écran montrent Les bateaux de Dieppe, Une scène   de famille, Une partie de campagne. Le succès est au rendez-vous.

L'entrée du train en gare de Châtellerault

Au fur et à mesure des séances Arambourou enrichi son programme de projection avec des scènes filmées localement. L’arrivée à Châtellerault du train venant de Senillé, accompagnée par des sons enregistrés sur place et reproduit par phonographe, font notamment le bonheur des spectateurs. On y voit l'arrivée du train, la descente des voyageurs. Les journaux de l'époque racontent « qu’on   croirait   être  véritablement transporté à la gare. » De images du café Blanchard, établissement alors bien connu du boulevard  Blossac, laissent apparaître sa terrasse où sont attablés quelques consommateurs. Cette première aventure cinématographique cesse en 1897. Le cinéma qui ouvre dans la rue Bourbon, reprend ensuite le flambeau en 1911, mais ça c'est une autre histoire.

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