Claire Sainte-Soline, une femme de lettres née à Melleran
Claire Sainte-Soline est une femme de lettres née à Melleran, dans les Deux-Sèvres.
Claire Sainte-Soline, de son vrai nom Nelly Éva Fouillet voit ainsi le jour le 18 septembre 1891 à Melleran, près de Melle. Son père, Pierre Fouillet, qui sera maire de Niort de 1932 à 1935, et sa mère, Henriette Léontine Barbeau, sont instituteurs. Jeune fille, Nelly Fouillet fait des études brillantes à Niort. Elle poursuit son parcours scolaire à l'École normale supérieure de Sèvres, à Paris. Elle y obtient une double agrégation de sciences physiques et naturelles et de physique-chimie. Suivant les traces de ses parents, Nelly Fouillet devient professeur. Elle enseigne successivement à La Châtre, Blois, Grenoble, Auxerre et Paris.
Une vingtaine d'oeuvres
C'est en 1934 qu'elle publie son premier roman sous le pseudonyme de Claire Sainte-Soline. Intitulé Journée, le livre évoque la vie d'un village des Deux-Sèvres. Une des communes du département, Sainte-Soline, située près de son lieu de naissance, lui a d'ailleurs inspiré son nom d'auteure. Tout au long de sa carrière d'écrivaine, elle expérimente de nombreuses formes. Romans, nouvelles, essai, recueils de témoignages, récits de voyage et vulgarisation scientifique sont ainsi au cœur de ses travaux littéraires. Au total, elle publie une vingtaine d’œuvres dont certaines ont marqué l’époque.
Le Prix Femina manqué d'une voix
Le Dimanche des Rameaux publiés en 1952 est notamment une belle réussite. La parution du recueil de nouvelles Mademoiselle Olga, en 1954, reçoit également les éloges des critiques littéraires En 1957, son écriture précise et rigoureuse, héritée de sa formation scientifique, fait mouche. Avec son roman intitulé, La Mort de Benjamin, elle connaît une belle renommée. Le livre manque en effet d'une voix le Prix Femina. Dès l'année suivante, elle entre au jury de ce prix. Elle est également membre du jury du Prix du Roman populiste. Claire Sainte-Soline s'éteint le 14 octobre 1967 à Paris. Elle est inhumée le 17 octobre suivant au cimetière des Sablières, à Niort, où elle repose avec ses parents.