Françaises, Français, portraits - Louise Weiss

C’est à Arras, que le 25 janvier 1893, père et mère me prénomme Louise. Lui est ingénieur protestant, elle riche héritière juive allemande. Il pense que les femmes ne doivent pas faire d’études, je suis l’une des premières à obtenir mon agreg de lettre, et paf, dans ta face le daron !

Je me lance dans le journalisme écrit, et me passionne pour les relations internationales. Pendant la 1ère guerre, je m’engage comme infirmière. A partir de 1919, j’écris dans plusieurs canards, prônant la paix, et le rapprochement avec l’Allemagne. Aristide Briand, Léon Blum, ou Trotski sont des proches, et partagent mes convictions.

Je soutiens la création de la SDN, la société des Nations, l’ancêtre de la communauté européenne. J’y crois à fond, pour moi, elle amènera la paix en Europe. En 33, quand je sens que ça pue, en Allemagne avec la montée du nazisme et du nain à la moustache improbable, j’écris un bouquin pour expliquer le programme d’Hitler aux français, tout le monde s’en tape….Je n’ai pas besoin de vous raconter la suite.

D’abord pro Pétain, je le lâche très vite pour rejoindre la résistance. A la fin de la guerre, je change de combat, rejoins le féminisme radical, et remue cette société sclérosée. Je veux me faire élire, pour donner le droit de vote aux femmes. J’enchaine les actions spectaculaires pour être entendue.

Je voyage dans le monde entier, donnant des conférences, sur le droit des femmes et la paix.

En 79, élue députée européenne, je fais un discours historique lors de l’ouverture du parlement de Strasbourg. Le nouveau bâtiment du parlement, porte d'ailleurs mon nom, en hommage.

Je suis la 3ème femme à être décorée de la légion d’honneur.