Entre seconde guerre mondiale au Huelgoat et bals des années 60, le 1er polar de Rémy Colleter

Une jeune femme normande d'origine allemande, retrouvée morte dans le jardin d'un chanteur guitariste qui l'avait invitée à chanter avec lui quelques heures auparavant dans un bal. Ainsi débute "La gwerz des retrouvailles", le premier polar de Rémy Colleter, après "Mémoires d'un coléoptère" en 2018, sur son enfance à Scrignac (29), l'arrivée au Huelgoat (29) à 5 ans avec sa maman cuisinière et grande chanteuse de kan ha diskan Valentine Colleter, la forêt du chaos, la première guitare...

"La gwerz des retrouvailles", une enquête de police menée par une commissaire de Morlaix et son très futé adjoint, aidés de 3 musiciens de bal que tout semble accuser et qui vont tenter pour trouver le meurtrier d'éclairer aussi les heures sombres de l'occupation et de la libération du Huelgoat en août 1944. Un vrai suspens au temps des Shadoks, de Lucien jeunesse et du jeu des 1000 francs, des travailleurs de la centrale de Brennilis et de l'arrivée du disco. Une plume blagueuse digne des très bons polars régionaux et aussi un hommage aux danseurs des bals de mariage ou se mêlaient invités de la noce et habitants du coin, au rythme du paso doble, du rock et du kan ha diskan. Une époque où les garçons en file indienne, l'un après l'autre, invitaient à danser - avec autorité - les filles assises autour du parquet de danse.

Dans "Fier de ma Bretagne", le musicien de bals, de jazz et de musiques sud-américaines (trio Six o'clock) Rémy Colleter, vous fait écouter un auteur compositeur morlaisien qu'il admire, l'émouvant Jean-Michel Caradec, évoque les colos de l'île de Batz où les jeunes Huelgoatains allaient profiter de l'éducation populaire et où l'on chantait "Le petit train" qu'il a arrangé et dont il vous fait entendre sa version guitare-voix. Rémy Colleter raconte aussi la vie des bourgeois qui visitaient Le Huelgoat en arrivant en calèche de la gare de Locmaria-Berrien (29) et dresse le portrait de figures populaires des Monts d'Arrée dont il s'est inspiré dans son polar auto-édité.