Marie Fallot : née à Hérimoncourt

Nous allons parler avec vous aujourd'hui de Marie Fallot. C'est vrai qu'on ne sait pas trop qui sait. En revanche, c'est quelqu'un de connu.

C'était une femme née à Hérimoncourt en 1824 et dont la devise était "J'aime mieux m'user que me rouiller." À sa mort, en 1884, quand nous disons qu'elle était connue, on disait que son nom était aussi connu que celui de Peugeot dans la région. C'est quelque chose qui est arrivé de façon tragique. Son père, qui était pasteur, est mort alors que Marie n'avait que trois ans.

À quatorze ans, on l'a envoyée dans une pension de jeunes filles à Montmirail en Suisse, ou on lui a enseigné les tâches ménagères et les bonnes manières... À 17 ans, elle est revenue à Hérimoncourt, et elle s'est mise au service de sa famille et des habitants de la ville. Elle a créé une école de jour, ou elle apprenait à faire des travaux ménagers et l'école du soir pour les enfants qui travaillaient très jeunes à l'époque dans les usines de la région, comme celle de Terre Blanche par exemple, ou on fabriquait de l'outillage à main, du moulin à café, etc. Elle a fait des choses en faveur des jeunes uniquement. Pas uniquement parce qu'on lui doit aussi la création de la Société des amis des pauvres. C'était une sorte de resto du cœur avant l'heure. Et elle avait créé aussi le livre pour les familles, qui avait pour but d'apporter son soutien et son réconfort aux familles des hérissons courtois qui étaient malades ou en difficulté.

En 1870, elle a logé et soigné indistinctement les soldats français et prussiens, tout en continuant à s'occuper de ses œuvres. Et Hérimoncourt ne l'a pas oublié. Son nom a été donné à un immeuble communal qui a remplacé la maison familiale de Marie Fallot. Celle-ci, été un ancien moulin construit en 1758 et qui avait été légué à la paroisse protestante, puis acheté par la commune en 1973. Et puis il existe un livre des souvenirs de Marie Fallot, qu'on appela parfois la fée marraine à Hérimoncourt.