Le mouvement "flygskam" ou la honte de prendre l'avion
D'un côté, la compagnie Transavia qui lance au départ de Montpellier des vols à des prix très attractifs (39 euros pour aller à Madrid en 2h contre 6h et 135 euros en train), de l'autre le mouvement "flygskam" (honte de voler) né en Suède qui se répand en Europe comme aux États-Unis.
Lundi, la compagnie low-cost d'Air France KLM Transavia a dévoilé 14 nouvelles destinations qu'elle proposera l'an prochain au départ de Montpellier : Rome, Palerme en Italie, Majorque aux Baléares, le Portugal avec Lisbonne et Faro, bref toute une série de destination soleil autour de la méditerranée a des prix très attractifs (29 euros pour Rome, 39 euros pour Lisbone) .
Sur twitter Manu Raynaud de la liste EELV pour les municipales a Montpellier le déplore au moment ou se tient a Madrid la COP 25 conférence internationale sur le changement climatique. "34€ pour un vol de 2h vers Madrid contre 135€ par TGV en 6h. Surtout ne changeons rien !" écrit ironiquement l'écologiste .
Flyskam en Suède
Changer nos habitudes, certains le prônent. En Suède au pays de Greta Thunberg, voler n'a plus le vent en poupe parce que ça pollue trop. La jeune activiste qui ont s'en souvient avait préféré faire le trajet Stockholm–Davos en suisse en train plutôt que de prendre l’avion pour se rendre au Forum économique mondial. Soit 32 heures de voyage. En suède, ce mouvement est baptisé "flygskam" comprenez la honte de prendre l'avion.
Le phénomène se répand en Europe et aux Etats-Unis. Ce mouvement citoyen qui appel au boycott du transport aérien inquiète Alexandre de Juniac le directeur général de l'association internationale du transport aérien qui estime que l'industrie aéronautique est injustement montrée du doigt parce qu'elle fait beaucoup d'efforts pour moins polluer.
Le député de la France Insoumise François Ruffin s'est exprimé également sur le sujet, il voudrait interdire l'avion sur les trajets intérieurs style Paris/Montpellier ou Paris/Marseille (un aller-retour Paris-Marseille en avion émet 195 kg de CO2 par passager. Ce même aller-retour effectué en TGV en émet 4,14, soit près de 50 fois moins.)