... sur les mesures annoncées hier en faveur des hopitaux publics

Cela fait des années que l'hopital public souffre tout autant que ses patients. Baisse des moyens, baisse des effectfis, personnel en surchauffe, au bord de la crise de nerfs. L'hopital public brûle, et les gouvernements successifs ont pendant longtemps regardé ailleurs pour reprendre une formule de Jacques Chirac redevenue à la mode ces derniers temps.  

Hier, pour éteindre ou pour tenter d'éteindre l'incendie, le 1er ministre Edouard Philippe a annoncé des mesures précises, essentiellement, et même quasiment exclusivement financières.

1 milliard et demi d'euros sur 3 ans pour renforcer les budgets des hopitaux. Une reprise, par l'état, d'un tiers de la dette des hopitaux publics, soit 10 milliards d'euros supplémentaires. Et enfin une prime annuelle de 800 euros par an pour les 40.000 plus bas salaires des hopitaux franciliens, aide soigants ou infirmiers.

Cela correspond-il effectivement à ce que les personnels des hopitaux publics dénoncent, réclament ?

Frédéric Valletoux, le président de la Fédération hospitalière de France, estime que les hospitaliers ont été entendus.

Renaud Péquignot, chef du service de médecine et réadaptation des Hôpitaux de Saint-Maurice, dans le département du Val-de-Marne, est beaucoup plus critique et malgré le montant des chiffres annoncés, il n'hésite pas à parler lui de "mesurettes".