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La disparition des papillons de jour de la Loire : un indicateur de la fragilité de leurs milieux

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Ce n'est pas moins de cent-cinquante-deux rhopalocères et dix-neuf zygènes qui ont été recensés dans la Loire... En d'autres termes, la situation des papillons de jour n'est pas catastrophique dans le département, mais elle reste préoccupante.

L'atlas des papillons de jour du département de la Loire, disponible à la Maison de la nature de Saint-Etienne
L'atlas des papillons de jour du département de la Loire, disponible à la Maison de la nature de Saint-Etienne - La S.S.N.L.F.

Il a été publié en décembre 2023 : le nouvel atlas de la Société de Sciences Naturelles Loire-Forez fait la part belle aux papillons de notre département. Des espèces menacées, comme l'Apollon arverne qui a complètement disparu de la Loire... Pour autant, la variété d'espèces ligériennes reste dans la moyenne.

L'Apollon arverne (Parnassius apollo)
L'Apollon arverne (Parnassius apollo) © Getty - Jasius

"On est loin d'être dans les plus mauvais"

Ce sont les mots d'André Ulmer, co-auteur de cet ouvrage de la S.S.N.L.F. Ce qui nous sauve ? La diversité des milieux naturels du 42 : entre le climat quasi-méditerranéen du nord de la vallée du Rhône, les hauteurs des monts du Forez et les quelques tourbières du territoire, cette richesse topographique attire un grand nombre d'espèces différentes les unes des autres. C'est donc, oui, une chance propre à notre département ; mais cela signifie également devoir faire face à des enjeux de préservation de ces milieux plus importants qu'ailleurs.

Le Nacré de la canneberge (Boloria aquilonaris)
Le Nacré de la canneberge (Boloria aquilonaris) © Getty - Jasius

Comment agir ?

Urbanisation, usage de pesticides, réchauffement climatique... Les fléaux des chenilles, chrysalides et papillons sont nombreux. Pour y faire face, André Ulmer nous confie attendre une réponse politique d'ampleur locale voire nationale... Mais souligne également l'importance des actions du quotidien. Bannir les phytosanitaires au potager, laisser des coins d'herbe folle au jardin, faire monter la pelouse en prairie : des gestes simples aux effets bénéfiques immédiats.

Petit plus : à vous qui habitez en ville, pensez à fleurir vos balcons ! C'est joli, c'est vivant, et ça permet à nos lépidoptères préférés de survivre dans un milieu qui leur est hostile. D'ailleurs, une histoire (vraie !) d'un certain papillon ayant colonisé toute l'Europe en passant de balcons en balcons nous est racontée par André...

Cette anecdote et l'intervention complète d'André Ulmer sont à réécouter en haut de l'article.

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