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Des "failles de sécurité" sur la base de sous-marins nucléaires de l'Ile-Longue

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Selon une enquête publiée mardi par Le Télégramme, la base des sous-marins de l'île-Longue située dans la rade de Brest compte de "nombreuses failles de sécurité". Pourtant, cette base est le cœur de la dissuasion nucléaire française.

Le site de l'ïle-Longue dans la rade de Brest
Le site de l'ïle-Longue dans la rade de Brest

Les failles dans la sécurité sont nombreuses : badgeuses à bout de souffle, clôtures en mauvais état, absence de chicanes, de scanner pour véhicules et même de batterie de missiles sol-air, personnel inexpérimenté. A l'île-Longue, "pas de système de contrôle biométrique ". Pourtant, l'île-Longue est depuis 1970 le port de base des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, les SNLE. C'est là qu'ils sont entretenus et que sont assemblés les missiles intercontinentaux, pouvant emporter chacun six têtes nucléaires, qui arment ces sous-marins.

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Pour l'instant, l'identification des personnels autorisés à y pénétrer "s'effectue au moyen de badges nominatifs équipés d'une simple bande magnétique (très facilement copiable) et d'une photo ", explique Hervé Chambonnière, le journaliste qui signe l'enquête, en ajoutant que "ces badges ne permettent pas non plus de tracer leurs porteurs, et notamment de savoir s'ils ont bien quitté la base en fin de journée ".

Véhicules et personnes pas systématiquement contrôlés

Quant aux véhicules, le sésame consiste en "un vulgaire morceau de feuille de papier blanc, où figurent quelques informations basiques ", selon le quotidien. Alors que le site est en travaux, Le Télégramme révèle aussi que les nombreux camions-bennes et toupies qui y pénètrent ne sont pas systématiquement inspectés.

La sécurité du site a été prise en défaut à plusieurs reprises, assure aussi le journal. "En juin 2012, deux individus présentant un "badge noir", sésame délivré à une dizaine de personnes dispensées de contrôle, sont entrés dans la base et sont parvenus jusqu'à un sous-marin, sur lequel ils ont matérialisé un engin explosif ", raconte le quotidien. "Les mêmes individus ont réussi à ressortir de la base sans être inquiétés ", précisant qu'il "s'agissait, heureusement, d'un test de sécurité, probablement mené par des commandos Marine de Lorient ".Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a demandé une "enquête approfondie sur la sécurité" du site à l'inspection générale des armées.

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