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La course aux œufs des conscrits

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Le Lundi de Pâques, les conscrits du village avaient pour habitude d'organiser une grande course aux œufs suivie d'un grand festin. Pierre Nuss vous dit tout sur cette tradition.

Conscrits de Geudertheim en 1950 Conscrits de Geudertheim en 1950
Conscrits de Geudertheim en 1950 - Archives
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Aujourd’hui, lundi de Pâques, c’est traditionnellement le jour où passe le lièvre de Pâques pondre des œufs colorés dans le nid. Il est peut-être déjà passé hier, certains ont de l’avance. Mais c’est aussi une journée où les conscrits sont à l’honneur. Autrefois, les jeunes hommes d’une classe, concernés par la conscription, d’où le terme de conscrit, passaient une bonne année à faire la fête avant d’être enrôlés dans l’une ou l’autre armée. Ils savaient qu’ils allaient partir, alors ils en profitaient un maximum, et ça chantait, dansait, criait. Même si lui n’a plus de voix, certains villages ont gardé bien ancrée cette tradition, avec des conscrits vêtus de blanc, un tablier décoré, et de nombreux rubans colorés attachés au chapeau. Le lundi de Pâques, c’était la traditionnelle course aux œufs. On en parle déjà au XVIe siècle. Toute la jeunesse avait collecté pendant la Kàrwoch, la semaine sainte, des œufs dans le voisinage. Deux équipes étaient formées, deux trajets étaient définis :m’enfin, vous voulez tout commenter, Nelson Monfort ? Parce que là, c’est spécial ! Un des champions devait courir jusqu’à un endroit et revenir, avec la preuve qu’il avait atteint l’objectif, une miche de pain, un fanion, peu importe. L’autre devait ramasser le plus vite possible et sans les casser, des œufs déposés tous les 2 mètres le long d’une route, parfois un peu cachés. Il est souvent fait mention de nombreux spectateurs. Le soir, un grand repas de fête était partagé par tous, et l’équipe perdante prenait en charge les dépenses du festin

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