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Comment la tour des Archives de Rouen est-elle illuminée chaque soir ?

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Du haut de ses 104 mètres, la tour des Archives surplombe la Seine. La nuit, elle s’illumine et égaye les retours du travail ou de soirée des Rouennais. Nous avons voulu tout comprendre aux prouesses techniques qui permettent ces illuminations.

La tour des archives le 8 mars La tour des archives le 8 mars
La tour des archives le 8 mars © Radio France

Tout commence dans le sous-sol de la tour avec notre guide, Vincent Boulard, chef du service exploitation et maintenance des bâtiments du Département de la Seine-Maritime. Avant d’ouvrir une porte, il nous glisse « on est précisément sous la cafetéria… » Mais ici l’ambiance est moins festive… On est accueilli par les soufflets d’ordinateurs qui tournent à bloc. Ils sont équipés d’un logiciel qui permet d’animer les lumières de la tour. Le but du logiciel est de « traduire » une image ou une photo en « _point_s » qui sont en réalité les 648 LEDS de la tour. N'importe quelle image peut faire l'affaire, mais Vincent Boulard reconnait que cela marche souvent mieux sur des formes géométriques, comme des drapeaux. 

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« Un drapeau ukrainien, ça nous a pris dix minutes. Le drapeau anglais, deux jours »

La tour est donc équipée de 648 LEDS dernier cri, réparties sur deux faces donc 324 chacune… Cela peut paraître peut vu la hauteur du bâtiment… C’est parce que la structure même du bâtiment permet de transformer chaque source lumineuse en un halo. La face externe étant constituée de petits cubes de béton, une LED placée à l’intérieur va se refléter sur les parois et ainsi prendre une dimension plus importante pour l’œil extérieur du passant…

« Pour reconstituer la couleur, on est sur un système de mélange de couleurs avec une dose de rouge, une dose de bleu, une dose de vert… comme sur votre télévision ! » 

Une LED dans son cube de béton
Une LED dans son cube de béton © Radio France - Milena Aellig

On grimpe plus haut dans la tour, au vingt-quatrième étage grâce à un « ascenseur panoramique »… Euphémisme pour un petit ascenseur rouge en verre… Capricieux !

Un formidable ascenseur, quand il fait beau, quand il ne pleut pas et quand il n’y a pas de vent… à soixante kilomètre heure de vent, il s’arrête !

On débarque dans un étage d’archives : des étagères grises pleines de cartons qui forment des couleurs austères… Mais au bout, on ouvre les volets et on aperçoit les fameuses LEDS placées dans leurs cubes de béton. Et au milieu des parchemins, on peut respirer l’air frais de Rouen. 

Au milieu des couloirs d'archives, les lumières de la tour
Au milieu des couloirs d'archives, les lumières de la tour © Radio France - Milena Aellig

L’avantage de ce dispositif, c’est qu’il est très économique : chaque façade consomme par heure 4000 Watts, c’est-à-dire… L’équivalent de trois fers à repasser. Pas de quoi s’affoler, donc, rassure Vincent Boulard. 

On remonte dans notre ascenseur de verre pour finir notre ascension de la tour départementale des Archives. Dernier arrêt : « la casquette » c’est-à-dire le dernier étage de la tour. On découvre un balcon qui fait le tour… de la tour. Et des projecteurs qui permettent de parfaire l’illumination nocturne en mettant en avant le dernier étage. 

La vue sur Rouen n’est vraiment pas désagréable, surtout à la tombée du jour. Pas question cependant de prendre l’apéro car le balcon n’est pas ouvert au public pour des raisons de sécurité et d’usure.

Vue de Rouen depuis la tour des archives
Vue de Rouen depuis la tour des archives © Radio France - Milena Aellig

Vincent Boulard ici se bat contre les éléments : vent, pluie, foudre qui usent le bâtiment…  Et contre des ennemis moins prévisibles : les pigeons. Un véritable enfer.

« Ils bouffent les câbles électriques, ils montent sur tout le matériel, ils mordent, ils griffent les installations… Son illumination préférée ? Celle du drapeau anglais ! Il espère la revoir un jour, malgré le Brexit. 

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