EN IMAGES - L'église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers va fermer de septembre 2024 à mai 2027

L'église Notre-Dame-la-Grande, véritable emblème de Poitiers et monument le plus visité dans la Vienne, va fermer ses portes au public dans six mois, après les journées du patrimoine. Commencera alors un chantier de deux ans et demi au total pour restaurer la nef, les bas-côté, le choeur et la chapelle d'axe.

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Le temps des travaux, la statue Notre-Dame des Clefs, qui représente la vierge Marie portant à la main les clés de la ville de Poitiers, sera installée dans la Cathédrale de Poitiers.

"Il y a urgence"

"Cette église, pour nous Poitevins, c'est l'emblème de Poitiers. C'est notre culture, c'est notre histoire." Sur place, Françoise est loin d'être la seule à témoigner de son attachement pour l'édifice. "Elle est sombre, oui, mais qu'est ce qu'elle est belle... c'est une des plus belles églises romanes du 11e-12e siècle quand même !", rappelle Maria. "Mais c'est vrai qu'elle aurait bien besoin d'un bon coup de peinture", ajoute Micheline.

A en croire le diagnostic demandé par la ville et présenté en 2021, il y a même urgence. "Vous touchez les peintures sur les murs et elles tombent ! Ce sont des peintures magnifiques, vieilles de mille ans, il faut absolument les sauver. Notre-Dame-la-Grande est un trésor mais elle est en péril aujourd'hui. Il y a urgence", alerte Françoise Vilain, responsable de la fondation du patrimoine dans la Vienne, qui a sollicité l'aide financière de la Mission du patrimoine de Stéphane Bern, sans réponse à ce stade.

Encore plus d'un million d'euros à trouver

Le chantier, qui coûte 6,5 millions d'euros, est financé à 40% par la ville de Poitiers (2,5 millions d'euros). Le reste doit être payé par l'Etat (1,6 million d'euros), la Région (200 000 euros), le Département de la Vienne (200 000 euros) et par des dons de mécènes qui s'élèvent à 790 000 euros à ce jour. "Il reste encore 1,2 millions à trouver, ce n'est pas rien, mais on est confiant, on fait appel aux dons des entreprises et ensuite on demandera aux poitevins s'ils veulent nous aider", explique Françoise Vilain, qui se charge de lever des fonds.