Des Azuréens témoignent sur ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie

Nadia habite et travaille à Nouméa depuis 2 ans. Deux années idylliques qui aujourd'hui contrastent avec ce qu'elle vit. "Les routes sont toutes cassées, car les émeutier, des jeunes, ont volé des engins de chantiers. Ils dressent des barrages et surtout, au couvre feu, surgissent de nulle part et attaquent les particuliers", explique Nadia. Pourtant, l'autre jour, quand elle part faire 4 heures de fille d'attente pour avoir quelques légumes et du miel dans le seul supermarché du coin qui n'a pas brulé, elle se félicite de la solidarité qui existe encore.

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"Nous étions tous ensemble, métropolitains, canaques, tahitiens, blanc, une file d'attente multi-ethnique et il n'y a pas eu un mot plus haut qu'un autre. On parlait tout simplement entre nous. On s'échangeait des infos. Les canaques étaient aussi désolés que nous. Je veux garder ça dans ma tête. Les habitants de la Nouvelle Calédonie ont la main sur le cœur, sont ouverts et bienveillants. Ce qui se passe, ce n'est pas ça la Nouvelle-Calédonie !"

Des milices armées

Même discours de la part d'Adrien qui a grandit sur l'ile et qui aujourd'hui, à Nice, appelle régulièrement sa famille et sa belle famille. "Ce qu'ils vivent est très dur, explique le niçois. Mon père fait partie d'une milice dans un quartier pour se protéger et c'est vrai qu'ils sont armés. Alors, ils font attention  de ne pas tirer mais surveille le quartier toutes les nuits. Des voisins, canaques ou expatriés mais tous ensemble; solidaire".

Tout ça n'a pas de sens

Mais alors, qui provoque cette guérilla, cette insurrection ? "Nous avons passé de nombreux barrages sur les routes. Ils sont souvent pacifiques, confirme Nadia. Mais d'autres sont dans une violence sans limite. A chaque fois ce sont des jeunes. Ils se sont fait embrigader par des indépendantistes qui aujourd'hui sont complètement dépassés. Car ces jeunes qui cassent et brulent les maisons s'attaquent aussi à leur peuple en brulant parfois le patrimoine bâti de l'île. Ca n'a pas de sens". "Ca mettra longtemps à revenir à la normal, pense Adrien. On est revenu pire qu'il y a trente au quarante ans. C'est tellement dommage".