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À Rennes, une vente aux enchères de bijoux volés : "J'ai fait une belle affaire"

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Des colliers en or, des lingots, mais aussi des tableaux et des montres de luxe étaient vendus aux enchères ce mercredi 15 mai à Saint-Grégoire, au nord de Rennes. Tous ces objets de valeur, saisis au cours d'enquêtes judiciaires, provenaient des coffres du tribunal de Rennes.

Yolande, l'une des acheteuses dans la salle des ventes de Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine) ce mercredi 15 mai Yolande, l'une des acheteuses dans la salle des ventes de Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine) ce mercredi 15 mai
Yolande, l'une des acheteuses dans la salle des ventes de Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine) ce mercredi 15 mai © Radio France - Céline Guétaz

C'est la première fois en France qu'une vente d'objets issus des coffres d'un seul tribunal judiciaire était ainsi organisée. Dans une salle des ventes de Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine), ce mercredi, près d'une centaine d'objets de valeur était mis aux enchères. Des colliers et des bracelets en or, des lingots, des pièces de monnaie en or, mais aussi des tableaux, des montres de luxe, "une vraie caverne d'Ali Baba", souligne Aurélie Poirier, magistrate à l'Agence de gestion de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc) pour les antennes de Lille, Nancy et Rennes.

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Ces bijoux et tableaux proviennent de perquisitions réalisées dans des affaires qui ont parfois près de vingt ans. "L'objectif était de déstocker et de valoriser tous ces objets, qui peuvent représenter une belle somme d'argent pour la justice", explique la magistrate. Certains de ces bijoux ont été acquis illégalement par des trafiquants, ou ont été volés "et leurs propriétaires n'ont jamais été retrouvés".

Les plus belles pièces de cette vente aux enchères, dont une Rollex
Les plus belles pièces de cette vente aux enchères, dont une Rollex © Radio France - Céline Guétaz

11.800 euros pour une Rolex

"11.800 euros, une fois, deux fois, trois fois, adjugé !", lance le commissaire-priseur. Cette somme a été déboursée par un acquéreur qui a renchéri sur internet pour s'offrir cette montre de marque Rolex, "la pièce la plus prisée de la vente", souligne le commissaire-priseur. Au fond de la salle, un homme, venu de la région parisienne, veut rester discret. Il achète plusieurs bijoux en or, ainsi qu'un lingot pour plus de 14.000 euros, "c'est de l'or qui sera refondu, je suis un professionnel de l'achat d'or", glisse-t-il.

Dans la salle, il y a aussi beaucoup d'acheteurs venus se faire plaisir, le commissaire-priseur l'a compris : "Ce collier pourrait faire un beau cadeau de fête des Mères, c'est dans quelques jours". Au premier rang, cette femme vient de s'acheter un collier à 550 euros : "Vu le prix de l'or en ce moment, je pense que c'est une bonne affaire et je voulais me faire plaisir".

À côté d'elle, il y a aussi un habitué des enchères : "C'est rare les ventes comme celles-ci. J'ai pris un collier à 900 euros, pour faire plaisir à ma femme". Yolande, pour sa part, n'a dépensé que 50 euros "pour un collier et une bague, mais regardez comme ça brille !", sourit-elle.

Plus de 120.000 euros pour les caisses du ministère de la Justice

Les bonnes affaires réalisées par ces acheteurs d'un jour ont permis au ministère de la Justice d'encaisser 120.000 euros, pour financer la lutte contre les stupéfiants. "c'est un vrai cercle vertueux", lance Aurélie Poirier. D'autres ventes similaires seront organisées prochainement "car tous les tribunaux ont le même type de scellés dans leurs coffres et ils n'ont pas vocation à y rester". Au printemps, une vente de vins saisis par la justice, sera réalisée dans la région de Bordeaux.

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