Passer au contenu
Publicité

Limoges : rassemblement devant la fac de médecine pour dénoncer le cas d'un étudiant accusé d'agressions sexuelles

Par

Plusieurs collectifs ont appelé à manifester ce jeudi à la mi-journée devant la Faculté de médecine de Limoges, pour alerter à nouveau sur le cas de cet étudiant, Nicolas W., exfiltré il y a trois ans de la fac de Tours jusqu'à celle de Limoges, car il était accusé d'agressions sexuelles.

Rassemblement devant la fac de médecine de Limoges Rassemblement devant la fac de médecine de Limoges
Rassemblement devant la fac de médecine de Limoges © Radio France - Nathalie Col

"Les prédateurs ne doivent pas devenir docteurs". Sous ce mot d'ordre, plusieurs collectifs étudiants et féministes se sont rassemblés ce jeudi à la mi-journée devant la Faculté de médecine de Limoges, pour alerter à nouveau sur le cas de cet étudiant, exfiltré il y a trois ans de la fac de Tours jusqu'à celle de Limoges, car il était accusé d'agressions sexuelles. Il a d'ailleurs été condamné il y a quelques semaines, mais le parquet a fait appel dans ce dossier. Cet étudiant, qui est donc toujours présumé innocent pour ces faits, a été autorisé à poursuivre son cursus est une idée qui ne passe pas auprès des étudiants et des étudiantes réunis ce jeudi, avec des représentants syndicaux.

Publicité

Sur l'une des banderoles déployées lors de ce rendez-vous qui a réuni une soixantaine de personnes, on pouvait lire "pas d'ECOS pour les agresseurs", (Les ECOS sont les examens qui permettent d'accéder à l'internat de médecine) ou bien "le silence ne profite qu'aux agresseurs" ou encore "ici on accueille et forme les agresseurs".

Rassemblement devant la fac médecine de Limoges le 16 mai 2024
Rassemblement devant la fac médecine de Limoges le 16 mai 2024 © Radio France - Nathalie Col

Nicolas W., étudiant en médecine de 26 ans avait été condamné par le tribunal de Tours en mars dernier à cinq ans de prison avec sursis probatoire. La parquet, jugeant la peine trop légère, avait décidé de faire appel. L'étudiant avait dans le même temps été suspendu à titre provisoire du CHU de Limoges, qu'il a pu réintégrer sur décision du tribunal administratif le 15 avril dernier. Une situation qui inquiète et scandalise Lou, elle-même étudiante en quatrième année de médecine : "On veut être médecin pour prendre soin des autres, donc avoir un casier, ça parait paradoxal. Je pense qu'à l'éducation nationale, ça se verrait très très mal, donc pourquoi médecin ça passe ? C'est incompréhensible !"

Une commission de discipline saisie

La Présidente de l'Université de Limoges Isabelle Klock-Fontanille a indiqué que la commission de discipline de l'Université est saisie depuis quelques jours. "On me demande de prendre mes responsabilités, donc je les prends. La commission, qui est indépendante, jugera si le comportement de cet étudiant, des faits, des actions qu'il a pu commettre ou pas à l'université de Limoges, sont susceptibles de sanctions." Aucun délai n'est annoncé pour l'instruction de ce dossier et la décision de la commission de discipline, dont la saisine est jugée "très tardive" par les syndicats étudiants FSE et UNEF, dont les représentants locaux étaient présents.

La Présidente de l'Université de Limoges précise par ailleurs qu'elle n'a pas le pouvoir d'empêcher cet étudiant de passer ses examens et qu'elle a même, au contraire, l'obligation de lui donner les moyens de poursuivre ses études. En revanche, elle aurai le droit de lui interdire l'accès aux bâtiments de l'université "pour troubles à l'ordre publique par exemple, mais là il n'y a pas de raison, pour le moment."

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined