Opération Place nette à Rennes : 20 kilos de drogue saisis, 141 interpellations, des milliers de personnes contrôlées

Elle aura duré trois semaines. L'opération "Place nette", lancée dans plusieurs villes de France pour lutter contre le narcotrafic, s'est déroulée du 12 avril au 3 mai dans le quartier du Blosne à Rennes, un quartier gangréné par le trafic de drogue et traumatisé par la fusillade de plus d'une heure place du Banat dans la nuit du 9 au 10 mars 2024.

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Des kilos de drogues saisis

Le préfet d'Ille-et-Vilaine a fait le bilan chiffré ce mardi de trois semaines d'actions coup de poing dans le quartier. "2.000 effectifs de police et de gendarmerie ont été déployés sur 45 opérations sur les 11 points de deal du Blosne, explique Philippe Gustin. Elles ont permis les saisies de 49.500 euros,19 kilos de cannabis et 1,6 kilo d'héroïne. Pendant cette période de trois semaines, ce sont plus de 4.000 personnes qui ont été contrôlées. Neuf parties communes d'immeubles ont été complètement fouillées et 1.225 véhicules ont été contrôlés". Par ailleurs, 141 personnes ont été interpellées sans qu'on sache pour l'heure quelles sont les suites judiciaires. On sait seulement que certaines ont été placées en détention provisoire au centre pénitentiaire de Rennes-Vezin.

Des policiers supplémentaires d'ici la fin de l'année

"Contrairement à ce qu'on peut entendre, à savoir qu'avec les Jeux olympiques il n'y aura plus de forces de l'ordre sur le terrain, il n'en sera absolument pas question. Nous continuerons à avoir des opérations grâce à la mobilisation des forces de police et de gendarmerie qui ne prendront pas de congés pendant la période des JO" explique Philippe Gustin, qui précise d'ailleurs que deux opérations antidrogue ont déjà été menées dans le quartier du Blosne depuis le 3 mai dernier. "On a montré qu'avec une présence policière supplémentaire, on obtenait des résultats. Il y aura vraisemblablement une augmentation des effectifs avant la fin de l'année sur Rennes. J'ai eu des engagements du ministère de l'Intérieur là-dessus. En fonction de ces effectifs, on aura une répartition sur le territoire qui sera peut être différente."

"Chaque fumeur de joint a du sang sur les mains"

Le préfet veut donc rassurer les habitants. Cette lutte contre le narcotrafic va se poursuivre mais Philippe Gustin en appelle aussi à la responsabilité de chacun avec une phrase choc. "Chaque fumeur de joint a du sang sur les mains. Aujourd'hui, nous sommes dans un système de narcotrafic contre lequel il faut lutter de toutes nos forces avec tous les moyens et pas seulement les moyens policiers et de gendarmerie" estime le préfet d'Ille-et-Vilaine qui invite également les habitants du Blosne à réinvestir leur quartier. "Quand ils sont avec les enfants dans les bacs à sable ou sur la plateforme avec les vélos, ils le réinvestissent. Je me réjouis de voir que des associations sont actives sur le Blosne en ouvrant par exemple une laverie ou en organisant des repas sur sur le territoire".