Agents pénitentiaires tués dans l'Eure : "Un sentiment de tristesse et de colère" devant la maison d'arrêt de Reims

Pas de parloir, ni d'activité aujourd'hui à la maison d'arrêt de Reims. Une vingtaine d'agents pénitentiaires bloquent l'entrée de l'établissement ce mercredi matin, au lendemain de la mort de deux de leurs collègues dans l'Eure lors d'une extradition judiciaire. Trois autres agents ont été blessés. Les agents rémois répondent à l'appel de l'intersyndicale pénitentiaire de réaliser une journée "Prisons mortes".

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Devant les portes de l'établissement, Julien Decurninges, le représentant régional Force Ouvrière Justice en Champagne Ardenne, indique ressentir un "sentiment de colère et de tristesse mélangé". Sur place, il indique que les détenus n'auront "que la promenade aujourd'hui", comme activité. Une minute de silence doit être respectée à 11 heures.

Moins d'extractions et du matériel adapté

Julien Decurninges souhaite être "entendu" par le garde des Sceaux qui doit recevoir une intersyndicale à 14h ce mercredi. Ce qui pose problème, selon lui, ce sont "les extractions judiciaires. Parfois on sort des détenus, et on fait 400 ou 500 kilomètres pour une signature". Il demande à ce que ce soit les magistrats qui puissent se déplacer pour certains profils de détenus.

Le représentant syndical souhaite aussi "avoir du matériel adapté selon les missions (...). Peut-être qu'hier cela aurait pu les sauver. Hier, ils ont riposté avec leur arme de service, mais face à une arme de guerre, on n'est pas assez équipé".

À Reims, Charleville-Mézières, Châlons-en-Champagne ou encore Troyes, les agents sont prêts à reconduire le mouvement, s'ils ne sont pas écoutés.