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Reims en guerre contre une plante envahissante dans le parc Léo Lagrange

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La Ville de Reims commence ce lundi 13 mai une opération d'éradication de la Myriophylle hétérophylle, dans l'étang du parc Léo Lagrange. La petite plante amphibie s'est propagée de façon impressionnante depuis son arrivée dans le plan d'eau, fin 2022.

Depuis lundi 13 mai, la Ville de Reims lutte à nouveau contre la Myriophylle hétérophylle, au parc Léo Lagrange. Depuis lundi 13 mai, la Ville de Reims lutte à nouveau contre la Myriophylle hétérophylle, au parc Léo Lagrange.
Depuis lundi 13 mai, la Ville de Reims lutte à nouveau contre la Myriophylle hétérophylle, au parc Léo Lagrange. © Radio France - Clémentine Prouteau

Ce lundi 13 mai, un impressionnant manège occupe l'étang du parc Léo Lagrange, à Reims. Deux gros engins aquatiques raclent le fond du plan d'eau, à la recherche d'une plante bien embêtante : la Myriophylle hétérophylle. Venue des Etats-Unis, cette plante a posé ses valises dans le plan d'eau fin 2022. Si, à l'origine, elle est productrice d'oxygène, sa prolifération est devenue inquiétante, comme le rappelle Manuel Marx, technicien aux espaces verts de la Ville: " On en a arraché 15 m³ l'année dernière. Cette année, on en prévoit le double, 30 m³ au moins". La myriophylle peut pousser jusqu'à trente centimètres par semaine d'après l'opérateur Voies navigables de France (VNF). C'est donc une course contre la montre qui s'annonce.

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La Myriophylle hétérophylle peut pousser jusqu'à trente centimètres par semaine d'après l'opérateur Voies navigables de France (VNF).
La Myriophylle hétérophylle peut pousser jusqu'à trente centimètres par semaine d'après l'opérateur Voies navigables de France (VNF). © Radio France - Clémentine Prouteau

Pour faire face à cette multiplication impressionnante, la Ville de Reims a mis en place un plan d'attaque en trois étapes. La première est d'arracher les plants tout en "retirant le plus de racines possible", précise le technicien. "C'est une méthode douce pour la biodiversité. Les canards sont en pleine période de reproduction donc ils n'ont pas encore niché, les poissons c'est à peu près pareil. On les voit déjà dans les espaces où l'on a enlevé la myriophylle. Ils respirent déjà mieux !". Cette étape pourrait durer encore plusieurs jours.

"Nous ne nous débarrasserons pas de la myriophylle"

Ensuite, un bio-traitement va être répandu dans l'eau: "des micro-organismes et de la craie coccolithique", qui doivent "priver la Myriophylle de nutriments" et ainsi améliorer la quantité d'oxygène dans l'eau. Un autre traitement, de couleur bleue, doit bloquer la photosynthèse de la plante. Il ne faudra donc pas être étonné si l'étang prend une teinte bleu turquoise. De leur côté, les plantes aquatiques vont être séchées "pendant deux ou trois jours", avant de partir au compostage.

Un protocole appelé à durer : "nous ne nous débarrasserons pas de la myriophylle, nous ne pouvons que freiner sa prolifération". Coût de l'opération : " 45 000 euros".

Les plantes aquatiques vont être séchées "pendant deux ou trois jours", avant de partir au compostage, détaille Manuel Marx.
Les plantes aquatiques vont être séchées "pendant deux ou trois jours", avant de partir au compostage, détaille Manuel Marx. © Radio France - Clémentine Prouteau

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