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JO Paris 2024 - La torche olympique fabriquée sur le site ArcelorMittal de Florange : "Un objet d'art produit en série"

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Le groupe sidérurgique Arcelor Mittal a fabriqué les 2.000 torches en acier portées pour le relais de la flamme olympique de Paris 2024, du 8 mai au 26 juillet prochain. Le laminage a été réalisé sur le site mosellan de Florange, dans le plus grand secret.

Les deux torches olympiques et paralympiques de Paris 2024. Les deux torches olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Les deux torches olympiques et paralympiques de Paris 2024. © Radio France - Natacha Kadur

C'est un produit de luxe qu'il a fallu produire en série, dans la confidentialité la plus totale et dans un temps limité. Le groupe ArcelorMittal a dévoilé le 4 avril une partie des coulisses de la production de la torche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

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Partenaire de l'évènement, c'est tout naturellement que le géant sidérurgique a été choisi pour fabriquer les 2.000 exemplaires de ce flambeau d'acier imaginé par le designer français Mathieu Lehanneur.

"Tout a été un défi"

Une vingtaine de personnes seulement ont travaillé sur ce projet quand la mission leur a été confiée, dans le plus grand secret : "Nous avons impliqué peu de monde, mais de vrais experts, depuis les premières recommandations sur les méthodes de fabrication d'un acier qui puisse répondre au cahier des charges de Paris 2024 jusqu'aux prototypes qui ont permis de tester la torche, en passant par la mise en forme et l'assemblage des pièces", déroule Jean-Luc Thirion, directeur Recherche et Développement (R&D) au centre de recherche ArcelorMittal de Maizières-lès-Metz.

C'est dans le train à chaud du site florangeois qu'ont été laminés les blocs d'acier recyclé destinés à la torche, sans que les employés en soient tout de suite informés : "Les premiers mois, nous ne savions pas que nous avions travaillé sur la torche. Cela a été une très belle surprise. Nous avons pu fabriquer un produit d'excellence, mais c'est notre quotidien finalement" se félicite Mourad, opérateur sur le site.

Des process exceptionnels

Une torche de 70 cm et d'1,5 kilo devant respecter les courbes dessinées, avec des feuilles d'acier de 0,7 mm d'épaisseur : "L'enjeu, c'était d'abord de reproduire cet objet d'art en 2.000 pièces. On associe les puissances phénoménales qui sont mises en jeu dans le processus de laminage à une expertise technique digne d'un travail d'orfèvre", commente Jean-François Malcuit, directeur du site de Florange, qui partage sa fierté d'avoir contribué à la réalisation d'un "objet fabuleux."

Aurélia Lemière, ingénieure process et qualité chez ArcelorMittal Florange, est l'une des porteuses de la flamme olympique en Moselle.
Aurélia Lemière, ingénieure process et qualité chez ArcelorMittal Florange, est l'une des porteuses de la flamme olympique en Moselle. © Radio France - Natacha Kadur

Ce n'est pas Aurélia Lemière, ingénieure sur le site florangeois, qui le contredira : "Ici, on a laminé des bobines qui participent à créer des œuvres d'art, qui seront vues partout dans le monde. C'est une fierté de montrer nos procédés : on transforme des brames d'acier de près de 20 tonnes en une bobine d'1 km. On maitrise des défauts qui sont de l'ordre du millimètre. Nous sommes des horlogers", partage celle qui fera partie des porteurs de la flamme en Moselle, le 27 juin prochain.

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Un symbole de la production d'acier zéro carbone

Pour le groupe ArcelorMittal, l'expérience doit avant tout être un symbole de sa capacité d'innovation, alors que le groupe vise la neutralité carbone dans sa production d'acier à horizon 2050 : "Dans notre usine de Châteauneuf (Loire), nous avons utilisé des aciers recyclés, c'est-à-dire qui viennent de vieilles voitures, de boîtes de conserve, ce genre de choses. Ils ont été refondus dans des fours électriques, sans émission de CO2, pour être ensuite laminés ici à Florange", explique Jean-Luc Thirion. Le train à chaud de Florange fonctionne quant à lui au gaz naturel liquéfié.

Même sobriété revendiquée quant au nombre d'exemplaires de torches fabriquées cette année : "Avant il y avait une torche produite par porteur de flamme, donc un peu plus de 10.000. Cette fois, nous avons cherché à réduire la part de ce que nous produisions. Nous avons limité la production à 2.000 pour que les torches puissent être réutilisées environ une dizaine de fois tout au long du relais" révèle Delphine Moulin, directrice des célébrations de Paris 2024.

109 porteurs de flamme sont sélectionnés pour accompagner son passage en Moselle le 27 juin prochain, ils sont près de 11.000 dans toute la France. Après les Jeux, les torches seront revendues ou offertes aux différents partenaires de Paris 2024.

La vidéo de présentation d'ArcelorMittal :

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