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"Le compte n'y est pas" : les salariés d'Ascometal mobilisés pour sauver leurs emplois à Leffrinckoucke

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Les salariés d'Ascometal se mobilisent ce jeudi à Leffrinckoucke, pour défendre les 167 emplois de l'usine spécialisée dans le traitement thermique des barres de fer. Ascometal est en redressement judiciaire depuis le 27 mars, les repreneurs ont jusqu'au 27 mai pour déposer leur offre.

Les salariés ont installé une banderole et des barnums devant le site ce jeudi. Les salariés ont installé une banderole et des barnums devant le site ce jeudi.
Les salariés ont installé une banderole et des barnums devant le site ce jeudi. © Radio France - Alice Marot

Un feu, des barnums, des banderoles. Les salariés d'Ascometal se mobilisent, ce jeudi 16 mai, pour défendre leur usine de Leffrinckoucke. Ils étaient environ 150 rassemblés devant le site spécialisé dans le traitement thermique de barres de fer pour les secteurs de l'aérien, du nucléaire ou de l'automobile notamment.

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Le groupe Ascometal, qui emploie 167 personnes à Leffrinckoucke, a été placé en redressement judiciaire le 27 mars dernier suite au désengagement de son propriétaire, Swiss Steel. Les éventuels repreneurs ont jusqu'au 27 mai, dans 10 jours, pour déposer leurs offres de reprise. Et l'unique offre présentée pour la reprise de site des Dunes ne satisfait pas les syndicats.

130 emplois sauvegardés sur 167

Pour l'instant, il n'y a officiellement qu'un seul candidat sur les rangs pour reprendre le site nordiste. Il s'agit de l'espagnol Sidenor, leader européen dans la production d'aciers spéciaux en produits longs. Malgré un projet industriel jugé solide, c'est le volet social qui bloque pour l'intersyndicale, puisque l'offre prévoit la reprise de 130 emplois sur 167.

"Le compte n'y est pas", dénonce Jean-Louis Clarys, élu CGT à Leffrinckoucke. "Il resterait 37 personnes sur le côté, continue-t-il. On veut sauver tous les emplois, on l'a dit, on ne veut pas de départs contraints."

Perte du savoir-faire

Objectif, donc : négocier pour éviter la casse sociale. Surtout que pour l'intersyndicale, ces licenciements mettraient en péril l'expertise et la spécificité du site, qui produit pour des secteurs de niche stratégique, comme le nucléaire ou l'éolien.

"Tout le port ouest est en plein développement, sur la même période du développement envisagé par Sidenor avec la reprise du site de Leffrinckoucke, ce qui va faire qu'il va y avoir un marché de l'emploi en tension, et on ne peut pas se permettre de perdre des compétences", relève Olivier Jacquet, représentant CFDT.

D'autres offres bientôt déposées ?

Des groupes allemands seraient aussi intéressés par le site des Dunes. Ils se sont déplacés à Leffrinckoucke, mais n'ont pas encore présenté officiellement d'offre. Or, entre la date de placement en redressement judiciaire, le 27 mars, et celle de limite de dépôt des offres, le 27 mai, " le calendrier est serré ", relève Jean-Louis Clarys.

C'est le 30 mai que le tribunal de commerce de Strasbourg doit examiner les différentes offres de reprise. Les syndicats de Leffrinckoucke espèrent que le tribunal accordera un délai supplémentaire pour que d'avantage de repreneurs potentiels puissent se manifester.

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