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L'usine Arkema de Marseille renonce à son projet d'incinérateur contesté par les habitants

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L'usine Arkema implantée à Saint-Menet (11e arrondissement de Marseille) renonce à son projet de chaudière. L'incinérateur prévu pour 2028, visait à produire de l'électricité en brûlant du bois de récupération en remplacement du gaz. Les voisins du site, mobilisés depuis des mois sont soulagés.

L'usine Arkema est installée dans les quartiers Est de Marseille. L'usine Arkema est installée dans les quartiers Est de Marseille.
L'usine Arkema est installée dans les quartiers Est de Marseille. © Maxppp - Cyril SOLLIER

À Marseille, les habitants de Saint-Menet sont soulagés. Après un long combat contre Arkema, l'usine installée dans le 11e arrondissement depuis l'après-guerre, annonce renoncer à son projet d'incinérateur.

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Prévue pour être inauguré en 2028, la chaudière industrielle consistait à brûler des déchets de récupération notamment des bois traités, en remplacement du gaz. Arkema ambitionnait ainsi de baisser sa facture énergétique et promettait moins de rejets polluants.

Des habitants soulagés

Les riverains, en particulier les plus proches voisins de l'usine dans le quartier de la Millière, redoutaient les conséquences pour leur santé dans l'un des lieux de Marseille déjà parmi les plus pollués.

"C'est un grand soulagement, souffle Annie en apprenant la nouvelle sur France Bleu Provence. Cette habitante de la Millière est voisine de l'usine Arkema dont elle connaît l'impact au quotidien. C'est très important pour toute la population du 11e arrondissement, de la Penne-sur-Huveaune et d'Aubagne. Vous savez qu'on est l'arrondissement où il y a le plus de cancer à Marseille ! Nous sommes quatre dans la famille, on a eu trois cancers. Alors voyez, Arkema c'est pas rien ! Alors s'ils ont abandonné, oui c'est un soulagement".

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Arkema justifie son choix d'abandonner sa chaudière, pour raisons économiques à cause de l'inflation des matières premières, le coût du projet initialement de 40 millions d'euros grimpait à 60 millions d'euros.

Du côté politique, soulagement et satisfaction aussi pour Hervé Menchon, adjoint en charge notamment de la préservation et de l’aménagement des espaces marins,à Marseille, pour qui il s'agit d'une "victoire pour les opposants à l'incinérateur, pour Marseille et pour toute la vallée de l'Huveaune ! Fier de notre engagement pour les générations futures! Le bon déchet est celui que l'on ne produit pas, pas celui que l'on brûle".

"Enfin une excellente nouvelle !", écrit de son côté Yannick Ohanessian sur le réseau X. L'élu en charge de la tranquilité publique insiste sur la mobilisation depuis "des mois" de la part des riverains de ce secteur du 11e arrondissement.

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