EN IMAGES - Découvrez à quoi va ressembler le futur grand musée Jules Verne qui ouvrira en 2028

"On a un projet à la hauteur des attentes qui étaient les nôtres." Aux côtés de ses élus et du cabinet d'architectes retenu, Riedijk Architects / ARS Architectes, Johanna Rolland a dévoilé, ce jeudi, les premières images de la future Cité des imaginaires à l'intérieur duquel s'installera le grand musée Jules Verne. "Ce sera un lieu charnière, développe Raphaël Saillard, architecte. Cette Cité des imaginaires figurera comme tête de proue du renouvellement architectural urbain. Elle sera une sorte de fond de scène du jardin extraordinaire." Mais sans Arbre aux Hérons comme décor.

ⓘ Publicité

Trente-huit millions d'euros déjà débloqués

Un grand jardin couvert et accessible au public prendra place au milieu des charpentes et piliers en béton qui seront visibles. Ce projet en trois volumes - terre, ciel et jardins - comprendra une médiathèque, des bureaux et des ateliers pédagogiques au premier niveau, avant de laisser place au musée dédié à Jules Verne, au second. "À l’apogée du parcours, on arrive sur le belvédère, la toiture panoramique qui va offrir une vue à 360 degrés sur la métropole avec un café et une salle évènementielle, poursuit l'architecte retenu. Il y aura aussi de la végétation avec la possibilité pour les habitants de s’approprier cet espace."

Construit en 1895, face à la Carrière Misery, avant d'être rénové au début des années 70, ce bâtiment a vocation à devenir "un nouveau cœur de la ville", dixit Johanna Rolland. "L’enjeu de donner un écrin à celui qui est le deuxième auteur le plus traduit au monde", continue la maire PS de Nantes qui confie une des raisons qui ont emmené la métropole à choisir ce projet, parmi 160 candidatures. "La transparence a fait la différence parce qu'elle est liée à la promesse initiale que nous avions faite aux Nantaises et aux Nantais", révèle la première édile qui assure que le coût du chantier n'a pas été revu à la hausse. Quelque 38 millions d'euros ont déjà été débloqués par la Métropole pour ce chantier hors-norme qui devrait avoisiner, une fois tous les aménagements effectués, environ 50 millions d'euros.

"Il s’agit de restituer Jules Verne au monde depuis sa ville de naissance"

Si plusieurs points restent à éclaircir, et notamment les œuvres qui seront visibles pour le public ainsi que les accès autour de cette Cité des Imaginaires, ce projet s'englobe dans la refonte et la transformation du quartier du Bas-Chantenay. "Je crois profondément en la grande histoire des villes et refuse cette forme d’uniformisation, de standardisation de nos villes, lance la présidente de Nantes Métropole. Je refuse un modèle unique sans saveur. Ce projet est en résonance avec les singularités avec notre ville, en ce qui concerne le rapport à la Loire tout d’abord. Il est aussi celui de notre fierté ouvrière et industrielle." Et culturelle, évidemment. "Il fallait un espace digne de la qualité de l’œuvre de Jules Verne", s'enthousiasme Fabrice Roussel, 1er Vice-Président de Nantes Métropole.

Dotée de deux grandes entrées, côté est vers la ville et ouest, cette structure intégrera les enjeux environnementaux avec les consommations d'énergie ou encore la mise en place de panneaux photovoltaïques, assurent les architectes retenus. "Nous voulons créer un bâtiment pour l’avenir", promet Michiel Riedijk, architecte néerlandais. Ils ont jusqu'à 2028, soit le bicentenaire de la naissance de l'auteur de "Vingt Mille Lieues sous les mers", pour réussir leur pari et permettre aux visiteurs de contempler l'œuvre de Jules Verne.