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La LGV "se fera", avec l'Europe et en 2032 au plus tard, assure le conseil de surveillance du GPSO

Ce lundi 4 juillet, le conseil de surveillance de la société du Grand projet du Sud-Ouest (GPSO) s'est réuni pour la première fois. Cette société va piloter le projet de LGV, ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse et entre Bordeaux et Dax. Les élus assurent que l'Europe suivra.

Les élus d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine, ont, avec le préfet d'Occitanie, lancé le conseil de surveillance du GPSO pour la LGV Les élus d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine, ont, avec le préfet d'Occitanie, lancé le conseil de surveillance du GPSO pour la LGV
Les élus d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine, ont, avec le préfet d'Occitanie, lancé le conseil de surveillance du GPSO pour la LGV © Radio France - Clémence Fulleda

C'est une réunion qui peut sembler technique mais qui marque un pas important pour la LGV, la faisant entrer dans une phase concrète et opérationnelle. Ce lundi 4 juillet s'est tenu le premier "raout" du conseil de surveillance de la société du GPSO (Grand projet du Sud-Ouest). Cette société rassemble 25 collectivités et la SNCF. Elle permet d'avoir des outils financiers et de gouvernance pour la LGV, la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse et entre Bordeaux et Dax.  

Confiance sur les financements européens

Les élus de Nouvelle-Aquitaine et d'Occitanie ainsi que le préfet d'Occitanie ont voulu se montrer confiants et rassurants par rapport aux financements européens. Alors que le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, avait crié au loup en disant que l'Europe lâchait la LGV, eux ont rappelé que la Commission européenne avait certes refusé de financer certains aménagements au sud de Bordeaux pour près de 18 millions d'euros, mais parce qu'elle s'attachait à financer les projets déjà en travaux. "Il faudra donc revenir plus tard et ça passera", disent en creux les élus. 

"L'Europe a déjà financé des aménagements du GPSO pour près de 39,2 millions d'euros. Nous allons répondre à des appels d'offres et cela se fera", assure le préfet Étienne Guyot. L'Europe doit financer 20% de cette LGV et se prononcera en septembre sur le projet global. Les collectivités d'Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, elles, se partagent 40% du financement et l'État les 40% restants. 

Une LGV utile pour les trains du quotidien

Les élus ont tenu à insister sur les transports du quotidien : "Si on veut un RER métropolitain il ne sera possible qu'avec une 2e ligne", assure Carole Delga, qui indique par ailleurs que les lignes existantes "sont saturées et qu'il faut donc doubler les voies". Le président de la région Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset, lui, indique que la LGV a entrainé "20 à 25% de fréquentation en plus dans les TER" et voit dans la LGV "un succès populaire. Pas celui de mallettes de cuir, mais du sac à dos et de la grand-mère qui va voir sa petite fille à Paris". 

"La LGV c'est un succès populaire, celui du sac à dos et de la grand-mère qui va voir sa petite fille à Paris." - Alain Rousset, président socialiste de la Région Nouvelle-Aquitaine

Mise en service en 2032 au plus tard

La LGV Bordeaux-Toulouse est annoncée pour 2032 "au maximum", insiste Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, qui vise plutôt 2030-2031. Elle présidera pendant deux ans le conseil de surveillance du GPSO, puis Alain Rousset, président, PS lui aussi, de la Nouvelle-Aquitaine, prendra le relais. Les travaux eux démarreront en 2024, "voire même fin 2023", dit le préfet. 

La LGV permettra de mettre Toulouse à 3h10 de Paris (1h de gain de temps), Toulouse à 3h50 de Bilbao (1h40 de gain de temps), ou encore Bordeaux à 4h20 de Marseille (1h de gain de temps). Dans le détail, ce sont 327 km de lignes nouvelles et 15 km de raccordements au réseau existant, avec trois nouvelles gares (Agen, Montauban, Mont-de-Marsan). 

Les temps de trajets avec la LGV
Les temps de trajets avec la LGV - Région Occitanie

Une taxe de quatre euros par an et par foyer maximum

Les élus ont aussi redit qu'ils travaillaient sur une "taxe spéciale d’équipement", comme celle du Grand Paris, avec l'ambition de dégager environ 24 millions d’euros par an. "Ça ne sera pas plus de quatre euros par an et par famille", promet Carole Delga. Tout est fait en transparence et il faut noter que le foncier aura plus de valeur pour les entreprises et les particuliers. On va bientôt donner les modalités précises, mais o_n va laisser le temps au nouveau gouvernement de s'installer et travailler avec nous"._ Pour l'instant, l'idée est faire payer ceux qui vivent à moins d’une heure d’une gare TGV. Mais "le périmètre doit être affiné", précise Étienne Guyot. Elle devrait être mise en place en 2023.

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