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Rongé par les remords et les cauchemars, un Girondin confesse un meurtre quatre mois plus tard

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Un marginal de 35 ans comparaît ce lundi devant la cour d’assises de Bordeaux pour le meurtre de son voisin d’infortune en avril 2020 à Bordeaux-Lac. Pétri par le remord, l’accusé avait confessé son crime quatre mois plus tard.

Un marginal de 35 ans comparaît pour meurtre devant les assises de la Gironde. Un marginal de 35 ans comparaît pour meurtre devant les assises de la Gironde.
Un marginal de 35 ans comparaît pour meurtre devant les assises de la Gironde. © Radio France - Jules Brelaz

C’est un procès de "la misère à l’état pur" qui s’ouvre ce lundi 30 janvier devant la cour d’assises de la Gironde. Décrit comme "un marginal sans emploi", un homme de 35 ans est jugé pour un meurtre commis à Bordeaux-Lac en avril 2020. Après une dispute sur fond d’alcool et de stupéfiants, l’accusé avait frappé et étranglé son voisin, un sexagénaire vivant dans la caravane d’à côté. Rongé par le remords, il s’était dénoncé quatre mois plus tard auprès des services sociaux.

Le meurtrier présumé et sa victime habitaient dans des mobil-homes faits de bric et de broc installés sur des terrains vagues de la zone commerciale de Bordeaux-Lac. Au printemps 2020, après une soirée très arrosée, les deux compagnons d’infortune en viennent aux mains. L’aîné succombe aux blessures portés par le trentenaire. Ce dernier dissimule alors le corps de la victime dans une benne à ordures qu’il recouvre de terre et transporte sur un autre terrain abandonné, à l’abri des regards.

"Il s'en voulait"

Quatre mois plus tard, l’accusé confesse son crime à des agents des services sociaux effectuant une maraude. "Il a expliqué qu’il était pris de remords. Il avait du mal à dormir, il faisait beaucoup de cauchemars et avait perdu beaucoup de poids", résume une source proche du dossier. "Il s’en voulait". Ses aveux guident la police jusqu'à la benne à ordure contenant le corps de la victime.

Après plus de deux ans en détention provisoire, le trentenaire comparaît à partir de ce lundi devant les assises de la Gironde. Durant trois journées d’audience, les jurés vont tenter de comprendre le milieu social extrêmement défavorisé qui est la toile de fond de cette affaire. Sur le banc des parties civiles sont attendus les frères et sœurs de la victime. L’accusé qui reconnaît les faits encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

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