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EN IMAGES - A Limoges, des furets pour chasser les rats

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Opération de dératisation inédite ce mardi dans le quartier du Val de l'Aurence à Limoges. Suite à l'infestation de deux pieds d'immeubles et face aux méthodes conventionnelles inefficaces, la Ville a décidé de solliciter une entreprise spécialisée dans la dératisation... à l'aide de furets.

Le furet est un prédateur naturel du rat Le furet est un prédateur naturel du rat
Le furet est un prédateur naturel du rat © Radio France - Valérie Mosnier

Alexandre Raynal et son père n'en sont pas à leur première intervention. Leur société, Raynal Environnement, basée dans le Gers, est spécialisée dans la dératisation naturelle. Pour cela, ils utilisent un prédateur naturel du rat : le furet. 

A Limoges, "le rat est animal présent depuis tout le temps, il est présent dans les réseaux d'assainissement", explique Christophe Chuette, responsable du service hygiène et santé de la Ville. "On dit communément qu'il y a__deux rats pour un habitant. Donc 130.000 habitants, on peut estimer qu'il y a une population de 260.000 rats sur la ville".

Dans mon immeuble, il y a plein de rats au rez-de-chaussée

Des opérations régulières de dératisation sont organisées sur l'ensemble de la ville, mais au Val de l'Aurence, plusieurs immeubles sont confrontés à une infestation plus importante, notamment à cause de détritus jetés depuis les étages directement. Des conditions propices à la prolifération de l'animal. 

Plusieurs habitants de l'immeuble jettent leurs déchets depuis leurs fenêtres
Plusieurs habitants de l'immeuble jettent leurs déchets depuis leurs fenêtres © Radio France - Valérie Mosnier

"Normalement un rat ne se voit jamais en journée, mais il arrive, et j'ai pu le constater, que des rats qui se baladent en pleine journée. Ce qui veut dire qu'il y a une population très importante", rajoute Christophe Chuette. Ce que confirme Monga, habitant et médiateur de quartier : "Dans mon immeuble, il y a plein de rats au rez-de-chaussée. C'est dû aux immondices qui sont jetées tout autour."

Dans la petite cage, ces trois furettes ont été domestiquées par Alexandre Raynal
Dans la petite cage, ces trois furettes ont été domestiquées par Alexandre Raynal © Radio France - Valérie Mosnier

Face à l'inefficacité des traitements conventionnels, la Ville a donc choisi de tester la "méthode du furet" pour éradiquer les rats, qui ont creusé de multiples galeries aux pieds de deux immeubles situés rue Maréchal Juin. 

Installation des filets de protection pour capturer le rat
Installation des filets de protection pour capturer le rat © Radio France - Valérie Mosnier

Les rats sont piégés puis euthanasiés

Une méthode naturelle, où la furette, plus fine et plus souple qu'un mâle, chasse le rat qui est alors piégé dans un filet à la surface. A l'issue de la première journée, Alexandre Raynal a capturé pas moins d'une vingtaine de rats, sans compter ceux qui ont été tués dans le terrier. Les rats attrapés vivants sont ensuite placés dans une cuve opaque pour éviter le stress, puis endormis et euthanasiés avec du dioxyde de carbone, "pour éviter la souffrance animale"

La furette est lâchée dans une galerie où vivent les rats
La furette est lâchée dans une galerie où vivent les rats © Radio France - Valérie Mosnier

La technique est plus coûteuse reconnaît Christophe Chuette, mais il espère que "ce sera plus efficace et surtout que ça va faire prendre conscience aux habitants de la nécessité de garder les pieds d'immeubles propres". Le service hygiène et santé de Limoges veut aussi profiter de l'intervention pour faire de la pédagogie auprès des habitants, en distribuant notamment une plaquette de conseils pour éviter la prolifération des rats

L'opération est reconduite ce mercredi au pied d'un second immeuble.

Alexandre Raynal et Nuit, une furette âgée de 3 ans
Alexandre Raynal et Nuit, une furette âgée de 3 ans © Radio France - Valérie Mosnier

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