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Grippe aviaire en Dordogne : "Mon travail de 35 ans va être anéanti", témoigne un éleveur

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Un foyer de grippe aviaire a été découvert sur la commune de Saint-Genies, dans le Périgord noir. Par mesure de prévention, les élevages voisins vont devoir abattre leurs bêtes, même saines. Bernard Mazet, installé à 500 mètres, se prépare au pire.

A seulement 500 mètres d'un foyer de grippe aviaire,  Bernard Mazet sait qu'il va devoir abattre ses 10.000 canards, même sains. A seulement 500 mètres d'un foyer de grippe aviaire,  Bernard Mazet sait qu'il va devoir abattre ses 10.000 canards, même sains.
A seulement 500 mètres d'un foyer de grippe aviaire, Bernard Mazet sait qu'il va devoir abattre ses 10.000 canards, même sains. © Radio France - Lise Roos-Weil

Bernard Mazet ne ferme plus l'œil de la nuit. Sous sa barbe de trois jours, les traits sont tirés, les yeux cernés. "Hier j'ai pleuré toute la journée, c'est mon travail de plus de 35 ans qui va être anéanti", confie-t-il, très ému_._ L'éleveur de canards, installé à Saint-Genies, dans le Périgord noir, va devoir abattre ses 10.000 canards. Un cas de grippe aviaire a été détecté dans une ferme voisine, à seulement 500 mètres. Toutes les bêtes ont été abattues chez son voisin mais le virus est tellement contagieux, Bernard Mazet sait que les autorités vont lui demander de tuer ses animaux. 

10.000 canards sains vont être abattus

En attendant, il continue de travailler. Il a passé la matinée à nourrir ses canards, jusqu'au bout. "On s'en occupe, on fait comme il faut avec la paille et tout, lâche-t-il du bout des lèvres. Mais je vous dis, dans deux ou trois jours, ils seront abattus." L'éleveur vit la situation comme une injustice, puisqu'à ce jour ses animaux sont sains. "On marche sur la tête", s'agace-t-il. Bernard Mazet produit 40.000 canards par an, pour la vente en conserve ou en frais. Il a aussi une conserverie, et plusieurs crédits sur le dos. "On a des investissements en cours, j'ai neuf salariés, je suis inquiets pour eux", avoue-t-il, dans un sanglot.

On a des investissements en cours, j'ai neuf salariés, je suis inquiets pour eux

L'éleveur pense déjà à la suite, quand il faudra repartir de zéro, ou presque. Il envisage d'élever moins de canards, avec des lots plus petits. Il pense aussi réduire sa production, pour se concentrer sur celle de bovins.

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