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Limoges : un chercheur iranien met au point une machine plus rapide pour diagnostiquer les AVC

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C'est ce vendredi la journée mondiale de l'AVC. A Limoges, un chercheur iranien met justement au point une machine beaucoup moins chère, et surtout plus rapide pour délivrer un diagnostic et donc sauver des vies. Avec l'espoir de pouvoir commercialiser le Cogniscan d'ici cinq ans.

Mohammad Ojaroudi et son prototype de Cogniscan à Esther Technopole Mohammad Ojaroudi et son prototype de Cogniscan à Esther Technopole
Mohammad Ojaroudi et son prototype de Cogniscan à Esther Technopole © Radio France - Jérôme Ostermann

A l'occasion de la journée mondiale de l'AVC ce vendredi, nous allons du côté d'Esther Technopole à Limoges. Après l'Iran, la Turquie, les Etats-Unis et Lille, c'est dans ce secteur dédié à l'innovation qu'un chercheur iranien a monté la start-up Cogniscan, du nom d'une machine qu'il souhaite mettre sur le marché d'ici cinq ans. Cela fait plus d'une décennie que Mohammad Ojaroudi développe cet appareil d'imagerie médical.

Qui dit diagnostic dans l'ambulance dit gros gain de temps

A l'entendre, le Cogniscan à l'énorme avantage d'être à la fois rapide, (10 minutes au lieu de 20 pour avoir une image à analyser), mais aussi de petite taille. Contrairement à un scanner ou une IRM, cet appareil de 10 kg peut être utilisé dans une ambulance. Cela évite d'attendre que le patient arrive à l'hôpital pour poser un diagnostic précis. Comme chaque minute compte quand on parle d'accident vasculaire cérébrale, cette machine serait un grand pas pour sauver des vies et éviter des liaisons irréversibles.  

Besoin de financements pour lancer les tests 

Mohammad Ojaroudi espère pouvoir lancer des tests sur des patients dès l'année prochaine. Mais les assurances coûtent extrêmement cher. Il a encore besoin de trois à quatre millions d'euros. Il recherche d'ailleurs des investisseurs pour l'accompagner dans ce projet qu'il développe au sein de l'AVRUL, l'Agence pour la valorisation de la recherche universitaire du Limousin. Sachant que cet appareil sera aussi beaucoup moins onéreux. Environ 100 mille euros l'unité contre un million pour la construction d'une IRM ou d'un scanner.

Une production à venir en Nouvelle-Aquitaine ?

Un véritable enjeu de santé publique quand on sait que 150.000 personnes sont victimes d'un AVC chaque année en France, dont 2.000 en moyenne en Limousin. Le CHU de Limoges est d'ailleurs d'ores et déjà très intéressé selon Mohammad Ojaroudi. Au-delà des financements, il continue à chercher des partenaires capables de produire les différentes pièces du Cogniscan qu'il souhaite voir assembler quelque part en Nouvelle-Aquitaine. Possiblement du côté de Bordeaux.

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