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Impact de la sécheresse dans les Deux-Sèvres : "les écosystèmes sont en souffrance"

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Dans les Deux-Sèvres, plusieurs organisations s'inquiètent des conséquences des sécheresses récurrentes que nous vivons sur la faune et la flore.

Des représentants de Deux-Sèvres Nature Environnement, du Gods et de la Fédération de pêche des Deux-Sèvres font un constat préoccupant des sécheresses récurrentes que nous vivons. Des représentants de Deux-Sèvres Nature Environnement, du Gods et de la Fédération de pêche des Deux-Sèvres font un constat préoccupant des sécheresses récurrentes que nous vivons.
Des représentants de Deux-Sèvres Nature Environnement, du Gods et de la Fédération de pêche des Deux-Sèvres font un constat préoccupant des sécheresses récurrentes que nous vivons. © Radio France - Noémie Guillotin

"On a eu beaucoup de mortalité sur les couvées de busards cendrés, des adultes qui sont partis beaucoup plus tôt". Voilà un exemple concret donné par Jean Worms, président du groupe ornithologique des Deux-Sèvres, des conséquences de la sécheresse de l'été 2022. Sécheresse accompagnée de températures caniculaires.

"Le constat est préoccupant et pas seulement pour les oiseaux", poursuit-il. "2022 est une année caricaturale, exceptionnelle. Mais ce n'est qu'une année de plus de stress pour les différentes espèces d'animaux et de végétaux".

La biodiversité, c'est comme un pull-over

"Faire un bilan c'est difficile. Dire que les écosystèmes sont en souffrance oui", résume Magali Migaud, membre du bureau de Deux-Sèvres Nature Environnement. Les espèces s'adaptent, sont résilientes. "Mais on a beaucoup de souci à se faire sur certaines espèces qui ne peuvent pas migrer ou bouger". Elle craint "une grosse surmortalité dans deux-trois ans. On risque d'avoir des espèces qui disparaissent".

La situation peut aussi favoriser le développement d'espèces opportunistes. "Par exemple les pies, les geais, les corbeaux vont prendre le dessus sur les espèces plus fragiles comme les oiseaux uniquement insectivores, les hirondelles ou les martinets", détaille Jean Worms, du groupe ornithologique. "Ce sont des déséquilibres d'écosystèmes qui n'augurent rien de bon".

Avec des effets sur l'être humain rappelle Magali Migaud**.** "La biodiversité, c'est comme un pull-over. Ce n'est pas une maille qu'on perd mais des dizaines. Et on fait partie du pull-over".

Plus de 1000 kilomètres d'assecs

La Fédération de pêche des Deux-Sèvres aussi s'inquiète de la situation. Sur 2500 kilomètres de rivières, "on a plus de 1000 kilomètres d'assecs. C'est catastrophique, on n'a jamais vu ça ", lance son président Jean-Michel Grignon. Des pêches de sauvetage sont organisées "tous les jours. On essaie de sauver les rivières patrimoniales. On reprend les poissons pour les remettre où il y a de l'eau mais il y a une mortalité de poissons"

Il faut qu'on parle de sobriété

"On ne peut pas inverser le changement climatique mais on peut le stabiliser", estime Jean Worms, du groupe ornithologique. "Il faut revenir aux fondamentaux, remettre des arbres, des haies, restaurer les zones humides", explique-t-il. "A Niort, plus de 50 hectares de zones humides ont disparu", abonde Jean-Michel Grignon, de la Fédération de pêche.

Le spécialiste des oiseaux appelle aussi à parler "de sobriété, individuelle et collective. C'est-à-dire consommer moins, plus intelligemment et se poser les bonnes questions".

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